mercredi 6 mai 2009

En rêvant dans une île / Abracam / Voyager Vois y âgé

VOYAGER VOIS Y ÂGÉ
La clef des rêves ?… il suffit de rêver ?…
Faire ?… il suffit de faire ?

S’en dépêtrer d’être enfant.

Avec la culpabilité de créer. s’aveugler d’une lâcheté qui n’existe pas, puisqu’on a la capacité de visionner. Capacité empêchée, niée, lâcheté retrouvée, par l’abandon de parents, usuriers.
Né, né ! Renaît, renaît ! Le désir fait recommencer. Avec la sensation de chercher pour ne rien trouver.

Le mérite dès lors c’est de faire avec, pour prouver qu’on peut s’en passer.
Ne rien créer, ne rien rêver, ne rien faire. Mais ! Désir… littéraire !
S’ingénier à faire le capable, malgré.

De la manière dont mes parents se sont occupés de moi, je m’occupe de moi-même.

Rêver pourquoi faire, comment. Quand les intrications répressives, paranoïaques, maniaques, agrippent le bébé, pour l’inquiéter d’une confusion d’histoires fondées sur le rendement, le jugement.
L’empêche(r) de rêver à sa nature d’écoute.

Faire l’abstraction, un don de soi.

“C’est ceux qui savent compter qui savent donner” Pierre.
On aime bien Félix Potin ? “Félix Potin on y revient” m’avait chanté Riki à propos de Marie L’or.
J’suis intimidé.
Il faut retourner la crêpe, toujours, dans une poële, pour conforter le goût de la réalité.
Revenir. Avoir tout trouvé une première fois. Le retourner.
Île Formentera.
“Je connais toute ces personnes, j’ai rencontré les mêmes” me dit Isabel, de Bibao, émue.
Ici tout recommence très fort, je recommence à recommencer.
Tentation évidente : le mouvement perpétuel.
Le doute existentiel ?
“Ah je crève aujourd’hui”, dixit n’importe qui. “Il n’y a rien, je suis rien”… on peut douter aussi de ce doute…, retourner le doute comme une crêpe.
Juste si peu de rien. Il n’y a pas de doute. Il n’y a si peu de rien.

Il n’y a pas d’histoires. Enfin rien que ça apaise, mais c’est insuffisant. Il y’a, si peu de rien, juste assez.

Sami, la lippe du gitan, mec fin d’ombres, d’un monde, les coins de la bouche et les yeux tirés, trait plissés par la vision ; grave ; du retrait la chanson du monde l’éveil douceur de garçon.

Un flash entre deux personnes, le non-dit imaginaire, part alarmer, faire peur, l’écoute qui amène tant d’images senties peut rassurer, bouche bée, de la compréhension qui se vit. Soit on est alarmé soit on est émerveillé. Intrigué la seule position, la meilleure, face à ce qu’on ne sait pas qu’on devine. L’intrigue, le roman policier sont l’initiation collective de l’attention aux choses.

It is the evening of the day
I sit and watch the chidren play… as tears go by
Rolling Stones

L’Amérique s’auto-détruit, et exporte sa propre destruction dans la mesure où elle est déjà partout.

Le rire des sourds est proche des mouettes-railleuses.
Ici en Espagne ce chien s’appelle Whisky. (C’est bien lui, le chien, le problème.) Mais le chien, en Espagne, on le laisse faire copain, je comprends pourquoi les bandes libres de chiens en Amérique Latine… parce qu’ils sont Latins.
AUX BOUGIES

Certains soirs, dans la situation d’un groupe d’amis, un équilibre se fait, chacun représente une manière d’être, à toi, le tout symbiose les étapes de l’identité. Dans tout, la somme ; toujours, élastique le rapport.
La jointure.
Ça t’arrive de rire seul et les autres croient que tu ris avec eux. Mais tu participe effectivement.
Ajustement : informé tout se dédouble (prisme) chaîne : de motifs.

Jean et Sami sont le chassé croisé de ma double personnalité.
Jean, ce qu’il veut pas assumer qu’il fait, le business, le deal. Il veut donner, part généreuses poches trouées c’set normal, et il veut pas se prendre la tête, il vend, il dit : “Non pas toi, pas ce morceau, tu vas le revendre, prendre ta part, j’suis trop généreux, d’toute façon j’attends un client. Vexant. il le lui donne quand même. Puis avoue, avec dénégations de s’mélanger.

Tout est dans la vitesse.
La conduite peut aller vite jusqu’aux possibilités exactes de la route, vite, sur la route, permis.

ARBRACAM

— Le jour on dors là où on veut… dit Sam. Les choses sont belles pour ce qu’elles sont.
Sami et Jean sont quittes du Blue Bar. Enfin ! J’ai attendu de nombreux soirs pour un tête à tête. Nous habitons dans la maison-arbre-nain, chapeau ou tente, non loin du Blue Bar. Les rats visitent notre campement la nuit.
Nous faisons projet de parcourir et vivre dans la partie haute de l’île, montagne ! Forêt ! Extasy… d’abord extasy ! … Nous sommes partis… conversations… l’infinie variation d’un instant à l’autre, en même temps… l’inventaire de foirax-péraves, de tout horizons, de toutes les

raisons d’incompréhension ?… vaches ou méconnaissant… vachement méconnaissant !

Dans une cour carrée, un HLM s’éclaire, de fenêtre à fenêtre, une vie, l’ensemble, ça te ressemble les HLM, et les amis, voir un groupe fortuit, chaque position entre le clair et l’obscur te représente, le groupe t’équilibre.

Tant que tu imagines le monde existe. Les frontières des mondes c’est l’art.

À la fois grands et petits les mondes et partout pour changer d’monde quand c’est varié, à tout petit peu…

On peut y arriver, trouver les fils du monde pour changer d’monde.
Sami — On n’est pas au même niveau des mondes !
— On peut être dans des mondes, la lumière à chaque temps en même temps.

…y a des mondes — un champ — difficile à traverser — il faut savoir oublier le monde.

On existe dans chaque monde.

(Trop de concomitances de temps différents en même temps ?
Immobile. Créer le premier pas, le mouvement, la vitesse :)

C’est dans le paysage quand on voit autre chose n’importe quoi, à la place, un Autrement. L’histoire c’est un fur at à mesure.

On invente le monde égal de la vision.

Mais “j’suis toujours dans le même monde”. Déception. “Je croyais être dans un autre monde”. Au chemin opposé, au bord, il m’interpelle. Si on veut, partir.
Faut pas changer d’monde, imperceptiblement changer de scène. Une rencontre répétée, fortuite, on s’est laissé, on s’y laisse, une simple variante. On peut rejoindre tous les mondes.

Sa vie on est plusieurs à la vivre et on se la croise.

Savoir tout quitter.

Changer l’monde, laissez l’ego.

L’innocence des enfants sait bien l’apparence des choses.

Pour faire il ne faut rien vouloir que les frontières pour les traverser…

On pense plusieurs mondes, par moments on a des pensées passées et rêvées, on devine, les prémonitions sur nos amis, à une autre échelle, soi, un groupe, la France, le Monde. Il y a plusieurs mondes. Chaque monde est très marqué à l’intérieur.
Comme les amis, une assemblée, réduite ou nombreuse, sont les entités qui te ressemblent, chacune part rapport à l’autre.
Seuls la variété, l’infini des mondes ; qu’on ne sait pas assez qu’ils sont là tout à la fois ; peut-être trop concomitants les uns aux autres. On ne peut pas tous les penser, on va d’un monde à l’autre, l’important c’est entre les mondes, à la frontière quand on passe, en pensée d’un monde à l’autre ; l’important c’est le relais. On a pas en tête tous les relais. Où plutôt si. On ne vit que sur les ponts.

Le montage idéal dans l’instant de mouvements de mémoire, de hasards, de rangements où tout se fond, les vitesses, du surplace, d’efforts d’adaptation d’une mémoire cachée qui s’évertue, mue par spasmes de travellings, de variation sue les mêmes palettes, juxtaposées, animées ensembles…

Difficile à imaginer… on passe son temps à oublier sur le long cours, l’unité de la variété.
La porte entre les mondes. La porte entre pas mal de mondes.

Se réveiller quand le rêve est fini. Ne cherche -t-on pas tous quelque chose comme ça ? Entre le rêve et l’éveil.

Roger Caillois,“de l’incertitude des rêves” tire des limites et des doutes du rêve même, des arguments pour s’arrimer rêveur.

Je rêve ou je ne rêve pas ? c’est la même chose. Je rêve et je ne rêve pas. Je suis et je ne suis pas.

Succession de présences et d’absences. Panorama de mes alternances de gouvernement.
Pendant le rêve c’est toujours des hypothèses.





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