lundi 13 avril 2009

ET MES DÉSIRS S'ACCROCHENT À LEURS LÈVRES

Je me suis shooté à la bite, comme d'autres à l'héro.
Il n'y avait que des hommes à queue à satisfaire,
de l'autre des adolescents narcisses.
Entre les jeunes gens inconsistants
et les adultes tordus, on fait l'enfant.
Tout le monde fait l'enfant, par défaut.
Alors j'en ai pris plein le cul pour connaître les limites
de ma forme, je veux brûler jusqu'où je peux aller,
j'ai caressé tous ces ados qui n'aiment personne,
mais qui s'aiment bien.
Ma maladie, des médecins, des assistantes sociales jouent,
sans aucun pouvoir, qu'un sourire de guichetier,
c'est la répétition générale.
Je serais un mort heureux s'il n'y avait tous ces prétendants
à la responsabilité et à la B.A. qui ne t'écoutent pas,
font semblant de communiquer.
De sourire par-dessus, de la performance par devant !
Ma parole évidée, la mascarade - l'enjeu - continue.
Marre des institutions, l'assistanat,
la délégation c'est des pensées aveugles, machinales.
Dans les chambres les télés sont soudées au plafond.
Qui nous parlera d'amour ?
La société mange des corps.
Je ne vous aime pas.
Je suis un humain qui a trois milliards d'années en
un instant : les institutions en ont deux cents.*
J'ai changé d'hôpital comme j'ai changé d'amant.
Ceux qui me guérissent reçoivent ma joie.
J'attrape tout le monde par les oreilles.
Vous me faites vomir.

* citation "le sentiment de la psychogéographe" Annie Vacelet Paris 1991. (Ndlr)


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