lundi 13 avril 2009

PRÉSAGES

Un chien et une reine, la peur, m'allaite, louve brûlante, muette... Je laisse sonner le téléphone... J'ai vécu jusqu'à ce jour 13 000 jours de terreurs, aujourd'hui serait-il un bon jour ?... J'suis un joli squelette olé de dos, Garbo pris dans ses lumières, ses gros plans. Maniéré qu'ça n'se porte plus. Stupide singulier. Le politique fait peur. Années 80, place au clan, à la chapelle des injoignables, à la famille mafieuse sur liste rouge, appartenance au 2è bureau, le bizutage... J'fais pas partie du monde. Je frôle les ceux du milieu, je ne dis pas du métier, des acteurs... Ma révolte n'est pas réglée. Ma voix pas placée... Je me fais traité d'assisté par qui - fortuné - m'exclue, trouvant trop cher mon livre à 400 frs illustré. Y a des possibles, y a des impossibles, des bosses et des creux à ressorts. Être et ne pas être les deux à la fois. Je suis sans poids, tout est mort. Ne regarde pas le père tout droit ! Parler l'écart comme un crabe. Ne regarde pas leur loi en face ! Elle t'aveugle. Tangue de biais sous un ciel de lenteur ! Toi et eux, la machine entre eux. Tu vois des yeux couchés les uns sur les autres. Ce monde est à peu près fou et tu n'as confiance en personne. C'est la dictature des incertitudes certifiées, jusqu'au meurtre par amour. L'impossibilité d'aller au bout, gagner à ne pas savoir jouir des limites. Ersatz ! Avatar, ah oui une imitation ! Le réel est une erreur incarnée, hypothéquée, imagine les flux, une marche sinuante, aveugle, criminelle.

Chaque coup de frein de voiture libère des particules cancérigènes. Le cancer vient de c'qu'on vous donne à bouffer. Aux phosphates on crève tous. Les bêtes ont des toxines d'être maltraitées. Vaches folles. La terre est lavée. La médecine répand la maladie. En quelques générations dévitaminées, déracinées, cancérisées, la femme est cinglée, l'homme troué. Je suis pas chaleureux je préfère. Je suis hors de la communauté j'y reste. J'ai des relations étriquées, je remplace, je réinvente père et mère. Passionné. A Dieu ce que j'ai vu. L'intense. Sauver ma peau et celles des autres avec des mots, je suis là toujours vivant et chaud. Je sauve les autres.

Leur social me fait la guerre.

Je ne sais pas m'immiscer... Érotique je prépare ma parole, ils vont m'entendre, servir leur mensonge, j'irai jusque là pour me les séduire, mais j'aurai toujours quelque chose à dire. L'autre c'est un démon initié. Se singulariser encore faut-il des repères, au bord, une solidarité et une parole. Un accueil dans la pensée. Nous n'avons pas tous les moyens du dilettante intelligent. Ça rate, on recommence l'échec de la réussite, toujours à faire avec être seul, privé. Ma pulsion euphorique y a qu'moi qui l'sait. Tout est cartouches envoyées au ciel, éclatées pour rien dans l'ciel. Si j'ai glacé le coeur de certaine, le mien en est mort. Héros fouetté dans l'enfer, avec des chatouilles. Dieu ose me chatouiller. Je chatouille tout seul comme un grand sans rien dire.


http://www.decidemarcel.fr/

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