mardi 28 avril 2009

LE MONTAGE IDÉAL / 4 ARCS ET TEXTURES (TERRESTRE) / JOUER AVEC L’OR

LE MONTAGE IDÉAL

4

ARCS ET TEXTURES (TERRESTRE)
JOUER AVEC L’OR



« L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ». Le Corbusier.

Je fais un rapport entre l’architecture et comment ça se passe dans la tête. Arc et texture de cases en mouvement.

Au seul rayon de lumière il se passe quelque chose.

Tenté par tous les lieux, la lumière, nos yeux.

De mes nuits mal réveillé, des boules miroitent dans mes mains agitées, balancent mille éclats.

Les yeux étaient dans l’infini de Dieu.


Ces paravents simples des labyrinthes de la mise en scène en reflet d’avant le trou noir. Montage-paravents lumière des ténèbres, d’un savoir-faire.
L’intériorité, la perspective, feuille file vers le noir et avant le noir, ce qu’on voit. La savant fractionnement e lumière, l’état, de la mise en scène plus vite, évaporée électrique, d’un regard.
Un maintenant rétrospectif. On écoute toujours, et pour y accéder, travaux, infection, et de là à ce qu’il n’y ait pas de mauvais rappels…
Le passage, le passé. Et certains de mes souvenirs dans l’immédiat. R.-Grillet disait : il y a en moi du passé, du phantasme, et devant moi de l’actuel. Un lien à faire entre la nostalgie immédiate, mille points, un multiple, et la projection, un rêve.


LE MONTAGE IDÉAL


Je travaille à jouer ; un jour j’ai appelé ça le montage idéal. Par moment on le vit, on le connaît, dans la vitesse de métro à toute vitesse qui se relie, dans une mécanique, à une pensée : une qualité générale me ressemble, un dépliement de soi, dans les personnalités d’une rame de métro, des gens qui sont là, une variation de ton état, juxtaposition, mitoyenneté, isolement, fractionnement, déplacement, et circulation, mouvement, le tout ensemble, alliage, on ne rêve pas, no ne sait pas tout, il ne faut pas tout savoir.

Comme fermer les yeux. Mille points en un fractionnement nécessaire, oubli régénérant pour une mémoire plus vaste.

Comme on comprend tout très vite, avec une pile de détails complexes, comme un baluchon sur l’épaule.

Avec le prisme on possède la vitesse / par les chemins croisés, JEUX d’architectes / chaque chose naît / dans l’instant si mince pellicule / de la nostalgie et de la répétition / Kaléidoscope en train de voler.

J’ai une grille… la mémoire en train de voler… la vision… montage… y a des fois ça passe mieux… le surf à grand-mère… bonheur… juxtaposition, amnésie… l’œil plus blanc que coloré… murs disjoints, détective épuisé.


ILLUMINATION


Je rêve à toute les journées, ces débuts de journées, d’après-midi, j’avais 20 ans, ces visages, garçons et filles, vivent dans des chambres en désordre, tous ces rêves.

Vivre un peu, partout, des vies parallèles commencées, un mimétisme pour voir.


À la fois, une nostalgie pour toutes ces vies que j’ai entr’aperçues, ces vies bordéliques et pleines de rigueur, et puis ce n’est pas de la jalousie, mais ces vies, ces gens, sont si petits, jaloux, stupides.
J’en ai rien à foutre. Rien de rien. J’ai peut-être à foutre de mon attirance — courte — et de ma répulsion souveraine et longue et définitive. Reste le flux et le reflux, loin,

Seul je fume, et la musique, un continuum qui défile, et l’oiseau du matin me rappelle mille rêves approchés, seul à frayer tous les milieux, sans me sentir d’aucun, dépendant d’eux pour rêver, mais les simagrées d’une époque nous laissent juste rêveur, seul, ô têtes éclaboussées, qui valsez vous valsez étranges dans mon cœur en fête.
Ce multiple qui me laisse au bord du non-être.

Ces vies, ces groupements, ces projets, ce palpitement, tout se fait comme tout se fait, au bout de la main, du chemin, le soleil éclate de mille voix, d’oiseaux, de mille cadeaux en un présent qui devine au bord tous les présents ; nul besoin de bouger pour les chercher ; rêve !, la peur au ventre, le vide, le vertige au ventre, ces milliers que j’ai regard sans aimer.


Fernando PESSOA

Le marin
Le rêve dans le rêve le plus beau

un marin sa vie rêvée son pays imaginaire, ses amis, sa famille de rêve, tout ce qu’on vit, familles d’adoptions, vie choisie, tout ce qu’il a rêvé est plus réel que sa vraie famille, il oublie les gestes maternels, mais la vie rêvée plus réelle, c’est comme si Dieu nous l’interdisait, mais c’est comme si, aussi, on ne savait pas parler de ses sensations. On ne sait pas parler, pas assez, on parle. De la nuit.
Vient le jour.


TROIS TEXTES

Comme les amis, une assemblée, réduite ou nombreuse, sont les entités, qui te rassemblent, chacune par rapport à l’autre.

On pense plusieurs mondes par moment, on a des pensées (passées ou rêvées) on devine, les prémonitions de nos amis, à une autre échelle, soi, un groupe, la France, le Monde. Il y a plusieurs mondes. Chaque monde est très marqué à l’intérieur.

Seuls la variété, l’infini des mondes, qu’on ne sait pas assez qu’ils sont là, tout à la fois, peut-être trop concomitants les uns aux autres. On ne peut pas tous les penser, on va d’un monde à l’autre, l’important c’est entre les mondes, à la frontière quand on passe, en pensée d’un monde à l’autre, l’important c’est le relais. On a pas en tête tous les relais. Ou plutôt si. On ne vit que sur les ponts.

Rien - comme changer de climat, se lever.

On aime une fête, on garde une fête, comme le souvenir de son dernier état. Je suis, hier soir face à l’entité, comment du coude j’interpénètre les corps dans le couloir face à l’escalier j’y pense, à la croisée des chemins à clair-voies, je passe, l’étant, hier soir.

Montage idéal des sensations dans des structures récurrentes. Le monde engendré reflète par sa structure l’action qui l’a conduit : l’éclair, la flèche, le rayon, la pluie, le pilier : des figures de lignes droites dont la première association est l’équerre, élément de base du carré terrestre. (Voir SYMBOLES)
les arbres, une profusion. De la hauteur.

Relais : voir le MONDE VERT de W. Aldiss (Rappel). Je lis : « Un moyen de remédier au surpeuplement de leur jardin : la transplantation ou le sarclage. Et voici que la nature invente son propre jardinier. Les rochers se sont convertis en relais. Il est probable qu’il existe des stations semblables à celle-ci le long de toute les côtes…
Il y eut quelque part comme un soupir dans les corridors de son esprit. »

Devant une structure à étages, d’une architecture, c’est là que tu te souviens de toi, d’hier, hier où tu étais à une fête, un lieu, beaucoup de monde, ton état fixé dans toutes les têtes, ton humeur, humeur égale aux reflets de l’entité, tu es cette dernière entité où tu t’es vérifié, projeté, et tu t’en souviens de toi multiplié en un, face à ces structures, des maisons, de l’esprit.

Une façade d’immeuble, aux mille fenêtres, et l’un des bâtiments plus beau que les autres, tout se voit à travers deux grandes grilles superposées, à l’intérieur fines, tout ce quadrillage de fines vies, et de très hautes fenêtres au rez-de-chaussée, un ballon blanc saute d’une fenêtre l’autre.
Béatitude.

Ces tourelles, les tourelles des maisons, des remparts, ces rajouts au haut des murs au soleil, dans le Sud, au carrefour des regards, l’orgueil, dans l’architecture des villes, des yeux, la gratuité du soleil, la hauteur d’un multiple regard.

Là où il y a un œil on peut voir.
Correspondances.


Ce multiple au bord du non-être, des peut-être, 
cet inconnu, ce singulier qui te ressemble.

l’inattendu.

C’EST INATTENDU /
C’EST INTERROMPU

J’imagine…

que toute histoire n’est forcément pas l’art d’un ange,… je crois que je m’arrange, que je me range, à salir, à nettoyer, mes petites histoires, à miroiter… tout ça !, sera forcément un regret… exprès… et je crois, je crois… m’évanouir. Hi hi.

J’écoute, le soir, la journée. Si je n’en ai pas trop dit, trop de mots, un non-dit, qui me nuit.

Vois bourdonnées… flamèches folles jusqu’à la satiété… parano… échappé… à me nuire.

Je n’étais que courage alors que je ne pouvais agir.


C’est le moment ou jamais.

Mille points juxtaposés. Étanches. Un essaim de résistances. Un essaim d’incapacités pour relier à toute vitesse, pour pas contrarier, un montage idéal de l’inconscient à peine connu, à peine déchiffré…

…Ces parois qui coulissent, ces lieux qui s’ignorent… quels sont leurs relations aux autres lieux…

…Par le roi il n’y a que des messagers !

Exercice : penser à la lumière dans le noir les yeux fermés.

Yeux qui se tournent si haut dans le crâne, ouvert. Un soleil darde ses rayons hors la boîte crânienne. Mille éclats de fenêtres s’ouvrent, se déplient, tel un accordéon d’éclairs, un circuit d’étincelles… d’incompréhensions d’histoires… seule membrane, défilement visuel… flux… des silhouettes si l’on voulait des histoires, seule la lumière coulisse par des traits d’espace, blancs, transparents. La chaleur glisse et évapore les images. Rayons, paravents. Plans-étapes, niveau de la conscience. Seules les jointures se font mécaniquement à toute vitesse, à toute vitesse.
…déplacements de la lumière, niveaux, glissements, flux…

La chaleur, la chaleur comme la bienveillance produit le babil des autres ; comme la chaleur fait tanguer l’air ; provoque à l’image, à l’illusion. Chaleur qui provoque la vie. Bienfaisante chaleur… Bienfaisante illusion bienfaisante !… Quel repos !… Que l’illusion soit bienfaisante !… Respirons… baillons, eh oui ! Dormir, car s’il en a marre, l’homme s’il est fatigué de ses peu de possibilités, i faut qu’il dorme !



La douce illusion de vivre ! Dormir pour permettre.

*  

La source de chaleur c’est le calme intérieur.

Homme-singe de peu de foi, ça te gratte de partout : Oh la nuque, ça ondule d’histoires… comme la peau est fraîche au drap !, quand on se penche la tête hors du lit c’est comme l’enfance… le dos rumine d’histoires, collines, ça remugle, ça remugle, de fins d’après-midi, d’histoires, comme autant de coïts interrompus.

Ça remugle d’histoires comme autant de coïts interrompus.



http://www.decidemarcel.fr/

Aucun commentaire: